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Les USA arbitrent entre le souverainisme et la mondialisation

Donald Trump

Le 3 novembre 2020, les États-Unis vont choisir un nouveau président avec un duel qui oppose Donald Trump et le démocrate Joe Biden. Les enjeux de cette élection, dépassent le simple cadre américain comme le montre la campagne houleuse qui a déjà démarré. En effet, même à une échelle internationale, le souverainisme semble s’opposer au mondialisme.

D’ailleurs, la plus grande preuve de cette internationalisation de l’élection américaine, est la grande attente chinoise vis-à-vis de cette présidentielle et l’espoir d’une défaite de Donald Trump. Dans l’autre camp, des mouvements dits populistes (ex : RN en France), semblent placer leurs espoirs sur une réélection de Trump.

En effet, en près de 4 ans, de pouvoir, le trumpisme est désormais plus connu. Ainsi, au niveau économique, la priorité est à la production locale pour protéger le savoir-faire et diminuer le chômage. En particulier, même si Trump a souvent mesuré sa réussite par la progression des cours en Bourse, le business model des multinationales, ne lui plaît pas à cause de la forte tendance à la délocalisation des emplois.

A l’inverse, Joe Biden et les démocrates sont davantage dans une optique mondialiste avec la délocalisation des industries et des emplois quand les coûts sont plus bas ailleurs. Ainsi, la Chine comme usine du monde, ne dérange pas les démocrates même au prix d’un déficit commercial. En effet, ils semblent se baser sur la théorie des avantages comparatifs de Ricardo. En particulier, une entreprise d’intelligence artificielle est plus utile qu’un laminoir d’aluminium.

Cette divergence économique se déploie aussi en matière de politique mondiale et locale. En effet, les démocrates ont tendance à juger la réussite à un niveau mondial comme le montre l’exemple de Google qui a réussi dans les smartphones grâce à Android même si ce dernier a boosté les coréens et les chinois dans ce domaine. A l’inverse, l’America First de Trump est bien illustré par son opposition farouche à Huawei et ses droits de douane imposés aux chinois.

Idem, pour Trump, à l’international, ce qui prime, c’est les intérêts mutuels et les négociations bilatérales comme le montre ses relations avec la Russie et la Turquie et même sa tentative de dégel avec la Corée du Nord. A l’inverse, pour les démocrates, derrière le mondialisme bienheureux, se cache un multilatéralisme discrètement dirigé par l’élite mondiale à forte composante américaine.

In fine, pour les reste du monde, les attentes seront énormes car certaines puissances comme l’Allemagne et la Chine, trouvent leurs intérêts dans le mondialisme économique et politique. Dans l’autre camp, des puissances comme la Russie, la Turquie et même l’Arabie Saoudite, préfèrent cette approche bilatérale de Trump ainsi que cette porte ouverte au souverainisme économique et politique.